Ces plantes forment, en botanique, la famille des Arecaceae.

On en dénombre environ 2 500 espèces et la plupart sont originaires des régions intertropicales.

Ils sont surtout arborescents, mais il en existe aussi des arbustifs, des lianescents et des sans tige. Pourvus d’une croissance solitaire ou cespiteuse (en touffes), ils sont souvent caractérisés par un stipe, tige non ramifiée (à l’exception du palmier Doum d’Égypte : Hyphaene thebaica), se terminant par des feuilles en toupet.
Les feuilles, souvent appelées palmes, peuvent être pennées (en forme de plumes, comme chez le cocotier), bipennées (comme celles du Caryota mitis), palmées (c'est-à-dire en forme d’éventail, comme celles de Trachycarpus fortunei) ou costapalmées (comme chez le Sabal des Bermudes)

Le saviez-vous ?

Arbre ou herbe ?

À première vue, ils ressemblent à des arbres. Or d’un point de vue botanique ce sont des herbes du fait qu’ils n’ont pas de bois.

Les palmiers sont remarquables par la grande taille des différents organes les composant.
Le palmier à raphia (Raphia regalis) a les plus longues feuilles du monde : elles peuvent mesurer jusqu’à 25 m ; tandis que le Johannesteijsmannia altifrons a les feuilles entières les plus grande (hors plantes aquatiques).
Le cocotier de mer (Lodoicea maldivica), quant à lui, produit la plus grosse graine du monde. Elle est surnommée coco fesse et peut peser jusqu’à 17 kg.
En Colombie, le palmier Ceroxylon quindiuense, avec ses 60 m est la plante monocotylédone la plus haute du monde.
Les palmiers à rotin (comme Calamus sp. ou les espèces grimpantes) ont les tiges les plus longues du règne végétal : elles peuvent atteindre 200 m.
Le talipot (Corypha umbraculifera) possède la plus grande inflorescence parmi toutes les plantes : elle mesure en effet entre 6 et 8 m.

Depuis des millénaires, les palmiers sont utilisés par les hommes vivant dans les zones tropicales. Toutes les parties de la plante peuvent être employées. Par exemple, en sanscrit, le cocotier est défini comme " l’arbre donnant tout ce qui est nécessaire pour vivre ".

On les retrouve pour divers usages : alimentaire, thérapeutique, industriel, médicinal, artisanal, ornemental, hygiène, et même en construction.

Quelques palmiers

Jubaea chilensis

Nom vernaculaire : Cocotier du Chili

Origine : espèce endémique du Chili

En bref : son stipe peut atteindre plus de 1,5 m de diamètre, ce qui en fait un des palmiers les plus imposants. Sa sève sucrée est exploitée. En effet, lorsqu'elle est chauffée, on obtient le miel de palmier. Son fruit appelé coquito ressemble à une petite noix de coco qu'on peut consommer et dont le goût rappelle cette dernière. Ce palmier ne donnera ses premières noix qu’au bout d’environ 60 ans.  

Cocos nucifera

Nom vernaculaire : Cocotier

Origine : espèce probablement native du sud-est asiatique

En bref : on le retrouve aujourd’hui dans toutes les régions tropicales. Il prospère sur les sols sableux des côtes tropicales mais aussi à l’intérieur des terres où l’on retrouve chaleur et humidité.
Toutes les parties de cette plante sont utilisées, même les racines qui sont torréfiées pour servir de substitut au café. La graine se consomme crue ou cuite, et on en extrait également de l’huile. L’inflorescence se mange comme légume et sa sève sert à la fabrication de boissons alcoolisées. Enfin, le bourgeon terminal (ou cœur de palmier) se récolte, la moelle du stipe sert pour la fabrication de pain et la fibre autour de la graine est utilisée comme paillis. Le stipe s’emploie également dans le bâtiment et la menuiserie, tandis que les feuilles servent comme chaumes pour les toitures.

Sabal palmetto

Nom vernaculaire : Chou palmiste

Origine : espèce originaire du sud des États-Unis, de Cuba et des Bahamas

En bref : on le rencontre dans les sols humides des plaines côtières et même dans des zones inondables. Il est de plus très résistant à la salinité et aux ouragans survenant dans les régions dont il est originaire.
Aujourd’hui, sa principale utilisation est ornementale. Par le passé, en Floride, on l’abattait pour consommer le cœur de palmier comme légume. Sa saveur rappelle celle du chou, d’où son nom. Désormais, ce palmier bénéficie d’un statut de protection.

Chamaerops humilis

Nom vernaculaire : Palmier nain

Origine : espèce indigène de l’ouest du bassin méditerranéen

En bref : cette espèce cespiteuse (c'est-a-dire qui pousse en touffes compactes) de petite taille, se rencontre sur le littoral, les collines rocailleuses et jusqu’à 2 000 m d’altitude dans l’Atlas. Il s'agit de la seule espèce naturelle de France.
En Afrique du Nord, on utilise la moelle du stipe pour fabriquer du pain. On peut également consommer, cru ou cuit, le bourgeon terminal qui a un gout de noisette.
Les feuilles peuvent aussi être découpées en lanière pour confectionner des paniers, des tapis et des balais. 

Variété : Chamaerops humilis var. argentea aussi appelé palmier nain bleu

Sabal bermudana

Nom vernaculaire : Sabal des Bermudes

Origine : espèce endémique de l’archipel des Bermudes,

En bref : il pousse sur des collines sèches comme dans des marécages côtiers.
Jadis, les feuilles étaient utilisées pour couvrir les toitures et fabriquer des nattes, des cordes, des chapeaux, des paniers, des hamacs, etc… À partir de la sève était également élaborée une boisson alcoolisée.

Brahea armata

Nom vernaculaire : Palmier bleu du Mexique

Origine : région désertique de l’état de Basse Californie et de Sonora au Mexique

En bref : on le rencontre dans des habitats tels que le fond des gorges et des canyons. Ce palmier a la particularité d’avoir des feuilles d’une couleur bleu grisâtre. Autrefois, celles-ci étaient utilisées par les populations vivant dans ces déserts, pour recouvrir les toitures. Ils consommaient également les graines après les avoir grillées.

Butia eriospatha

Nom vernaculaire : Butia laineux

Origine : espèce endémique des hauts plateaux du sud du Brésil

En bref : on le retrouve souvent regroupé en grandes palmeraies denses monospécifiques appelées butiazais. On le dit laineux car sa spathe est recouverte de poils laineux de couleur rouille.
Autrefois, dans son aire d’origine, ces fibres étaient utilisées pour fabriquer les matelas. Aujourd’hui, on utilise le fruit pour produire du vin, du jus et des confitures.

Trachycarpus fortunei

Nom vernaculaire : Palmier à chanvre

Origine : Chine

En bref : il est cultivé pour sa fibre très résistante qui sert à fabriquer des cordes, des sacs et des tissus.
Les jeunes inflorescences sont consommées en Chine comme légume. C’est un des palmiers les plus populaires en France par sa rusticité allant jusqu’à environ - 15°C.